![]() |
Musée d'Orsay -Paris |
Un tableau de 1866, commandé par un riche diplomate turc Khalil-Bey, désolé d’avoir raté Vénus et Psyché. Cette toile est si osée que le grand public ne la découvrira qu’en 1988. Elle a rejoint le musée d'Orsay en 1995.
Ce tableau me fascine. Les détails sont tellement parlants.
On pourrait croire que le modèle venait d’avoir une relation sexuelle. La pointe de sont sein est encore dressée et sa fente semble brillante. Qui sait si Gustave Courbet n’en était pas l’auteur ? Je me garderai d’élaborer quelque supposition sue ce soit, d’autant que cela n’a aucun rapport avec le plaisir que j’ai à regarder ce tableau
Elle est le symbole de la féminité épanouie. Elle est là reposée dans une position qui m’est tellement familière que j’ai l’impression que j’aurai pu être Elle si j’avais connu pareille situation.
Auto-portrait de Gustave Courbet |
Gustave Courbet est un peintre réaliste, il voulait peindre en grand et peignait les choses qu’il voyait. Ce projet, géré par "25PEACES », a bénéficié d’un budget d’un million d’euros. La gagnante est cette image plutôt culottée est l’oeuvre de l’artiste berlinoise d’origine yougoslave, Tanja Ostojic :
Pas de peintures de dieux, ni de déesses, pas de portraits de rois ni de reine. Il peignait la vie et la mort comme l'enterrement dans son village d'Ornans.
... Réalisme, donc que celui de Courbet. Profession de foi politique qui lui fera prendre parti pour la Commune de Paris, pendant laquelle il créera la Fédération des artistes et après laquelle il effectuera six mois de prison à Sainte-Pélagie, avant de s’exiler en Suisse, car poursuivi comme coupable du renversement de la colonne Vendôme, ce qui n’était pas le cas. Il y peindra ses dernières toiles. Ces truites capturées et mourantes que comprendront ses contemporains : « J’y trouve des souvenirs de la Commune de Paris », écrira un critique suisse.
Car ce réalisme-là n’est pas si simple. Il n’est pas en tout cas ce naturalisme vers lequel Baudelaire croyait voir glisser Courbet. Le naturalisme aurait consisté à se soumettre au réel. Mais la peinture de Courbet c’est la manière de peindre. Il ne se soumet pas, il affirme ... Voir la suite
Gustave Courbet est à l’honneur cette semaine sur Arte Le 19 octobre 2007 à 22 h 15 avec un documentaire inédit de Romain Goupil qui dresse un portrait du peintre en s’appuyant sur ces œuvres et sa correspondance. Puis à 23 h 05, un sujet sur l’Origine du monde.
Il est à l'honneur aussi au Grand Palais, Andor Valmont nous en parle ici.
Ce tableau est inspirant à plus d'un titre, il est amusant de voir ce qu'il a donné quelques 140 ans plus tard.
Alors que l’Autriche inaugure sa présidence de l’Europe, le 1er janvier 2006, présidence tournante de l’Europe pour six mois, succédant ainsi à Tony Blair. Pour fêter cela, le gouvernement a frappé un grand coup, et a confié à 75 artistes des 25 pays de l’Union européenne la mission de créer 150 oeuvres d’art devant « refléter les différences sociales, historiques et politiques en Europe ». Cette oeuvre collective, appelée "euroPART", a donc été diffusée sur 400 panneaux publicitaires géants de la capitale autrichienne.
Vos impressions