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Aujourd'hui, je laisse la place à un ami blogueur Amour Cuisant dont j'apprécie tant la plume que le blog. Avec son accord, je publie ici un joli texte paru sur son blog au printemps dernier ....
Vous aimez les beaux textes, vous aimez la couleur rouge sur les fesses des filles, allez lui rendre visite ...


Elle l’avait invité pour le dimanche. Ses parents étaient partis pour la journée visiter une lointaine cousine, ce qui tombait bien. Le temps était magnifique, ce qui tombait doublement bien. Il était arrivé en fin de matinée, était entré presque timidement.
- Allons, n’aie pas peur, lui lança-t-elle, ils ne sont pas là. Aujourd'hui c’est répétition générale.
- Avec toi, je me méfie toujours.
Elle était pieds nus, vêtue d’un T-shirt blanc et d’un jean. Ils s’embrassèrent longuement. Elle lui fit faire le tour du propriétaire, n’oubliant pas même le placard à balais. Elle en extirpa une boîte à chaussures remplie de photos de famille qu’elle lui présenta une à une après l’avoir entraîné au salon. Les portes-fenêtres du salon étaient ouvertes sur le jardin, laissant entrer le soleil et le chant des oiseaux. Lorsqu’elle lui tendit la photo de son père, il se leva, s’inclina et dit d’une voix grave :
- Monsieur, j’ai l’honneur de vous demander la main de mademoiselle votre fille.
Elle applaudit la performance.
- Cela mérite une récompense. Je vais t’emmener au saint des saints.
Elle l’entraîna dans sa chambre, qu’elle avait réservée pour la fin de la visite.
- Tu sais que rien n’a changé dans cette chambre depuis que j’ai neuf ou dix ans ? Enfin si, les posters au mur.
- J’ai toujours pensé que tes prétentions révolutionnaires cachaient un profond conservatisme.
- N’empêche, profite : tu vois le lit dans lequel j’ai dormi écolière, collégienne, lycéenne, et ce n’est pas donné à tout le monde.
- Tu oublies “étudiante”, car je suppose que quand tu reviens ici le week-end c’est toujours dans ce lit que tu dors ?
- Oui, tu as raison, j’ai oublié “étudiante”.
- Moi, ce qui m’impressionne le plus, c’est ce bureau où tu as planché écolière, collégienne et lycéenne.
Elle prit place au bureau, prit un crayon qu’elle se mit à suçoter, fit mine de réfléchir à un problème difficile. Puis déclara :
- En fait, je n’y restais pas longtemps. J’ai toujours été très efficace, mon travail est vite fait.
Elle ouvrit les tiroirs, sortit une vieille trousse, un cahier, le feuilleta.
- Tiens, un cahier de récitations. Dis donc, celui-là, il ne date pas d’hier.
- Tu étais bonne en récitation ?
Elle fit une petite moue, hésita :
- Je dois reconnaître que j’ai eu un zéro, une fois.
Elle fit tourner les pages, chercha. Chaque texte était agrémenté d’un dessin.
- Voilà, celle-ci.
Il regarda par dessus son épaule :
- Elle est pourtant facile ! Zéro ?
- Oui, je m’en souviens encore, parce que ça m’a valu un savon.
- Figure-toi qu’il m’est arrivé la même mésaventure, mais en musique, avec un inepte morceau de pipeau, et comme j’ai osé déclarer que le pipeau de toute façon c’était du pipeau, j’ai eu un zéro de conduite en plus du zéro en musique.
- Oh, déjà rebelle à l’époque. Donc toi aussi tu as eu un savon ?
- Plus que ça.
Il se pencha, lui chuchota quelques mots à l’oreille.
- Non ? fit-elle en roulant des yeux incrédules.
- Si.
- J’aurais bien voulu voir ça !
- Cruelle !
- Oh mais si, cela m’aurait permis de te découvrir sous un jour pittoresque et original.
- Tu es une peste sans pitié. Pour te punir, tu vas me l’apprendre, cette poésie. Et si tu te trompes en la récitant...
- Si je me trompe ?...
Il se pencha à nouveau, chuchota.
Elle s’écria :
- Au secours, je vais épouser un fou !
- Je savais que tu n’aurais pas le cran.
- Pas le cran ? C’est ce qu’on va voir !
- Tu relèves le défi ?
- Oui monsieur.
- Tope là !
Ils topèrent.

Elle demanda deux minutes pour apprendre le texte. Il lui en accorda cinq, lui dit qu’il l’attendait au salon. Lorsqu’elle l’y rejoignit, il l’attendait assis sur le canapé. Elle lui tendit le cahier. Il le posa à son côté. Elle mit les mains derrière son dos, prit sa récitation, s’apprêta à commencer.
- Ah non, l’arrêta-t-il. Tu viens t’installer ici.
Il tapota ses cuisses.
- Mais ce n’est pas les termes du contrat.
- Bien sûr que si. Chaque faute sera sanctionnée immédiatement. Et si tu en fais plus de deux, tu auras une prime.
- Bon. Mais je te préviens, je ne tolérerai pas la moindre injustice.
Il mit la main sur le cœur :
- Mademoiselle, soyez assurée que je n’abuserai pas de la situation.
Elle le regarda avec un petit air de défi :
- Et pour te prouver que tes enfantillages ne me font pas peur...
Elle déboutonna son jean et le retira. Elle n’eut pas à hésiter quant à l’opportunité de faire de même avec un éventuel sous-vêtement : elle n’en portait pas. Il l’aida à s’installer en travers de ses cuisses, les jambes et le torse en appui sur le canapé, le plus confortablement possible étant donnée la situation, posa la main droite très doucement sur les fesses charnues et douces :
- Mademoiselle, je vous écoute.

Elle commença.
Il leva la main la première fois en disant :
- Ce n’est pas “l’air”, qui est beau, mais ton cul nu.
- Je voulais dire “clair” et tu es un goujat.
- Tu l’as dit trop tard et de toute façon tu aimes les goujats.
Il claqua la fesse droite, une claque vive et sonore qui provoqua un cri de surprise (“Monstre!”), fit frémir l’orbe du muscle, et laissa apparaître le dessin de ses doigts sur la peau offerte.
Elle poursuivit.
Pour la deuxième fois il l’interrompit :
Il n’est pas question de “caille”, mais de “bête”.
- Reconnais que “caille” irait très bien.
- Là n’est pas la question.
Il claqua la fesse gauche, une claque plus retentissante que brûlante. Le joli cul tressauta comme en signe de remerciement. Elle serra les dents et reprit.
Pour la troisième fois elle se trompa :
- Ils ne “rient” pas, ils “crient”.
Il claqua aussitôt la fesse droite.
Elle cria, elle aussi.
La suite vint avec quelques hésitations, mais sans autre erreur.
Quand elle eut fini, il la caressa longuement, lentement, son dos sous le T-shirt largement remonté, ses cuisses et ses mollets à l’arrondi si doux, les fesses à peine rougies. Il lui rappela :
- Mademoiselle, plus de deux fautes, vous avez une prime.
- Mais, je croyais que c’était justement ce que vous étiez en train de me donner, monsieur ?
- Non, mademoiselle. Votre prime, la voici.
Il la fessa. Une fessée crépitante, primesautière, joyeuse. Elle joua des jambes, se cambra, son joli cul vint boire les claques. Elle riait. Il cessa la fessée. Caressa. Sa main se glissa entre les cuisses, trouva le sexe en rosée. Elle soupira. Se retourna. L’aida à se dévêtir. Ils s’enlacèrent, se nichèrent tant bien que mal sur le canapé, se nichèrent tant bien que bien l’un dans l’autre et firent l’amour comme on le fait au printemps. Juste après le plaisir, elle murmura à son oreille :
“Le temps a laissé son manteau
De vent, de froidure et de pluie,
Et s'est vêtu de broderie,
De soleil luisant, clair et beau.

Il n'y a bête ni oiseau,
Qu'en son jargon ne chante ou crie :
Le temps a laissé son manteau !

Rivière, fontaine et ruisseau
Portent en livrée jolie,
Gouttes d'argent d'orfèvrerie,
Chacun s'habille de nouveau:
Le temps a laissé son manteau !”

Il lui dit, lui aussi dans un murmure :
- Ma parole, mademoiselle, mais vous savez votre récitation sur le bout du doigt ! Ma méthode a donc du bon.
Elle lui tira la langue.
Ils s’embrassèrent.

© Amour Cuisant 2007

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Par Artemis - Publié dans : Eclats de vous
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Commentaires

Que de choses fourmilent dans ma tête,
Des idées pour de futures  épopées,
Comme partir pour de nouvelles  quêtes.
Ou nul ne se lasse d'un plaisir consomé.

                                         Bises à ma déesse.
                             

                                  
commentaire n° :1 posté par : Lib le: 30/11/2007 à 13h59
Lire pour mieux rêver
Ecrire pour partager
Lire pour s'inpirer
Ecrire pour évoquer.


Bises à toi Lib

réponse de : Artemis le: 01/12/2007 à 15h15
Un petit bonjour à vous et vos lecteurs. Et merci pour ces sympathiques commentaires :-)
commentaire n° :2 posté par : amour cuisant le: 02/12/2007 à 16h51
Mes lecteurs savent apprécier la qualité ...Et votre texte est bourré de qualités ;-))
réponse de : Artemis le: 02/12/2007 à 16h55
Magnifique Artémis j'en suis tout retourné, et exité... Très beau texte, Tu ne ne perds rien pour attendre, il te faudra connaître ta leçon sur le bout des doigts, sinon... Baisers impatients.
commentaire n° :3 posté par : Valmont le: 28/11/2007 à 23h33
Je pense que l'auteur sera sensible au compliment !!!
Quant à ma leçon, M'sieur Valmont, je vous dirais bien un truc du genre ...
"Mr le professeur , je sais tout ça par coeur ...."
réponse de : Artemis le: 29/11/2007 à 18h18
Rebel forever !!!
commentaire n° :4 posté par : biker06 le: 29/11/2007 à 10h42
Forever ... Oui je le suis ...rebelle ;)
réponse de : Artemis le: 29/11/2007 à 18h19
Faudrait peut-être que j'essaye...
commentaire n° :5 posté par : Flint le: 29/11/2007 à 13h39
Peut-être oui ...Si jamais tu....Tu me raconteras ?
réponse de : Artemis le: 29/11/2007 à 18h19
Un style habile, des mains volages
L'art de la fessée à son balbutiement
Merci pour cette prose sans ambages
Qui nous honore habilement.....

Bisous, bises, baisers et bien plus encore.................Piotr
commentaire n° :6 posté par : Piotr Goradd le: 29/11/2007 à 14h43
J'aime son style, c'est frais et très ...Tentant !!!
Merci Piotr pour ces mots ...

Bises
réponse de : Artemis le: 29/11/2007 à 18h21

C'est joliment tourné... et fort émoustillant...


On en redemande!

commentaire n° :7 posté par : Lilly le: 29/11/2007 à 17h24
Et bien ...Chez Amour Cuisant ..il y en d'autres de ce type là ...

pour am part je n'ai pas sa plume ...J'ecris ma sensiblité ...
réponse de : Artemis le: 29/11/2007 à 18h25

je n'ai qu'une hâte c'est d'aller apprendre une poésie et la réciter à ma tendre et douce une fois rentrée du travail..


bizz à toi Miss Arté


Lolo

commentaire n° :8 posté par : Arteashow le: 29/11/2007 à 18h00
Dommage que je n'ai pas  ses coordonnées
Je lui aurai demandé si tu avais bien récité !!!

Bises à toi Sieur Lolo et à ta douce et tendre
réponse de : Artemis le: 29/11/2007 à 18h26

Quel joli  récit que voilà.


il n'évoque que  fraicheur, poésie,  tendresse et beaucoup de complicité.


Cela aurait été un  péché de ne pas l'avoir cueilli  du blog de chez Amour Cuisant. (que je viens de visiter et que j'a trouvé très plaisant et bien fait)


Merci Artémis.


Gros bisous a Toutes et a Tous,


Lilou

commentaire n° :9 posté par : lilou 500 le: 30/11/2007 à 00h52
Ravie de t'avoir fait découvrir un de mes amis, Lilou ...
j'aime à faire partager ce que j'aime ... Le temps me manque pour faire des coups de coeurs à tous  ...

Je t'embrasse
réponse de : Artemis le: 01/12/2007 à 15h13
très jolie histoire!!
commentaire n° :10 posté par : Motdit le: 01/12/2007 à 18h12
Merci ma belle ...Je lui dirais
réponse de : Artemis le: 02/12/2007 à 16h54
Je ne suis pas fan du tout des fessées, mais ce texte est absolument charmant, enlevé, joyeux, plein de tendresse et de complicité.
Merci pour ce moment de plaisir !
commentaire n° :11 posté par : Ondes Sensuelles le: 02/12/2007 à 00h56
Ravie que tu ais aimé Ondes, moi j'aime ...
réponse de : Artemis le: 02/12/2007 à 16h54

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