Le texte qui suit a été déposé en commentaire sur " La fessée bonheur " par Piotr Goradd.
Je ne pouvais pas laisser une telle oeuvre dans les profondeurs ... J'ai donc ouvert une nouvelle rubrique : Les Eclats de vous, dans laquelle, je mettrais certains des cadeaux que vous me faites.
Je me souviens quand je suis devenue homme, quand il tronqua sa condition et me permit d’endosser sa fonction.
J’étais une jolie bougie rouge, de belle taille... Hum, peut-être pas de la stature d’un cierge, mais plutôt d’une fort belle chandelle...
Je me souviens de ce sentiment de puissance, de pouvoir qui m’inonda, moi, simple flamme parmi les flammes, insignifiante flammèche qui allait dompter un volcan.
À l’heure où je vous parle, je ne suis plus que le flamboiement d’un souvenir, un moignon de paraffine rougeâtre, calciné et déformé posé sur le rebord de leurs consciences, mais, je me souviens...
Un tête-à-tête amoureux, des plats raffinés.
Un tête-à-queue d’amourette, des jeux paraffinés.
Quelle jouissance quand il me brandit comme un sceptre au-dessus de la femme attachée au montant de notre lit complice. Plus je me léchais les lèvres, plus mon envie brûlante noyait ses doigts cramoisis.
Quel homme ! Foin de souffrance, il goûtait, testait mes baisers qu’il allait offrir à son amour qui déjà se cabrait, se tendait vers nous.
Puis ce fut les préliminaires, mes préliminaires. Je la couvris de baisers en commençant par les pointes de ses mamelons tendus, gonflés, prêt à exploser. Je les recouvris d’une gangue de pure douleur. Nouvelles ruades de mon aimée, elle râlait, elle suait, elle criait qu’elle nous aimait, moi... et mon homme.
De circonvolutions en circonvolutions, je la mordis de mes petites dents de soufre. Mon jus bouillonnant laissait des balafres vermeilles à la cicatrisation instantanée.
De petites touches en petites touches qui la firent se tendre comme une voile sous la tempête, J’arrivai devant ma destiné, devant l’éteignoir.
Elle haletait, elle connaissait ma position, mes envies. Elle subodorait les souffrances à venir, le plaisir qu’elle en retirerait. Elle s’en délectait...
Puis vint ce moment de gloire, cet éternuement du temps qui fit de moi une verge chaude et luisante, un roi païen.
Là, mon homme me fit faire une pause, mais ma flamme était toujours gaillarde et mon sperme écarlate menaçait de déborder. Mon bienfaiteur m’inclina. Confrontation directe, tête à sexe, sexe à tête... et du con à l’anus, mon jus recouvrit entièrement son intimité. Tremblement de chair, séisme et hurlement, jouissance pure... Et je la pénétrai et jamais ma mèche ne s’en rallumera. Je la possédai en son sexe, entre ses reins, entre ses dents, entre ses seins. Je la pénétrai cent fois, mille fois, elle a joui, me noyant à son tour... et le retour express à la lumière, chute vertigineuse, le plancher, atterrissage douloureux, le sommier, l’oublie... et plus tard, la cheminée. Pauvre relique dans une soucoupe. Pauvre petite chose à la fonction détournée. Je voulus me prendre pour un Dieu et me suis brûlé le nez. Ce n’était pas moi qu’elle aimait...
Vos impressions